mardi 30 décembre 2008

a Bamako...

Bonjour bonjour bonjour !!

Ca faisait longtemps ! A peine ce blog commencé, et déjà des absences, mais vous comprendrez que le travail nous amènent parfois bien loin d'un connexion quotidienne sur internet, et heureusement serais-je tenter d'ajouter. BAMAKO

Entrons droit dans le sujet. J'ai donc participé à une formation orchestrée par l'OMS. L'OMS (et je fais le malin) c'est l'Organisation Mondiale pour la Santé waouwwwwwwwww. Par contre le sujet c'est déjà un poil plus compliqué, attendez que je m'en souvienne 'Biosafety and biosecurity...". Le mieux, c'est écrit sur l'affiche devant les bâtiments flambant neufs.



A remarquer le joli bus jaune grâcieusement offert par le Ministère de l'éducation et entretenu par l'université. Donc pour en revenir au boulot, période de travail sur les OGM, les risques encourus, des juristes, des sociologues, de l'éthique et de la biologie quand même. Un mélange très intéressant pour un résultat qui le fût tout autant. (J'aime bien cette phrase, non? Mais est-elle grammaticalement juste?).


A noter la volonté des étudiants africains
qui réussissent à bosser et à se motiver
dans des conditions pas faciles !
-- Respect --

Mes collègues de boulot ( et attention votre géographie va en prendre un coup) étaient dix africaines et africains venant de 10 pays différents, aussi bien anglophones que francophones --quel melting pot !!!-- à savoir provenant du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, de la Gambie, du Ghana, du Kenya, du Nigeria, du Soudan, du Togo et de l'Uganda + les collègues du Mali : extra ! Heureusement qu'il y avait un 'ti blanc au milieu de ce groupe.


Autant vous dire qu'à 40°C, le costume on le supporte bien !

On reparlera plus tard du contenu des cours, bien que je ne sois pas sûr que celà vous passionne. Mais bon, y a pas d'âge pour apprendre et la curiosité se doit d'être aiguisée de temps en temps.
Que vais-je retenir de ce voyage d'un point de vue humain ? heu....... j'y vais un peu fort avec les adjectifs utilisés. Alors plus simplement, j'en retiendrai de la vie, beaucoup de vie, de la pauvreté, beaucoup de regrets (resté cantonné à Bamako alors qu'à pas 50 bornes, il y a des tonnes et des tonnes d'hippopotames(un hippopotame, c'est mali en malien, d'où le nom du pays), des paysages et une brousse que j'imagine superb, le pays dogon.... alala si seulement j'avais pu prendre une semaine de vacances. Et puis on va rajouté chaleur, moustiques et Pollution avec un grand p.

Pareil, les femmes ont toujours quelque chose sur la tête... Au début ça surprend, et à la fin ça surprend toujours en fait. Elles arrêtent pas de bosser là-bas, contrairement à ... -quoi j'suis censuré, pourquoi? aïe arrête OK j'écris pas la fin de ma phrase-





Voici donc quelques photos de ces femmes prises à la volée, car on a toujorus tendance à te demander la pièce pour une photo mais plus généralement on a tendance à te la refuser la photo. Là, déontologiquement, j'suis pas top.

Pour le point négatif, je vous parlais de la pollution, alors des images et une anecdote. L'anecdote d'abord. Pas celle où je suis rentré avec une toux effroyables et des poumons à l'agonie, non, non, plutôt une anecdote (vas-y môman c'est pas facile à prononcer à haute voix : 'plutôt une anecdote' et papa te moque pas non plus :)) qui reflète l'un des problèmes africains : l'absence de connaissances.
'Dans un taxi. Devant à gauche, le pilote africain. Devant à droite, votre humble serviteur. Sur la banquette arrière, deux chercheuses: une mexicaine et une anglaise. On revient d'un super bon resto de l'autre côté de la ville. Il est pas bien tard, environ 20h. On prend l'avion dans 3h avec l'anglaise. Il fait environ 35°C. (bon vous y êtes là).
J'essaie de fermer la fenêtre, mais plus de manette. Et oui, on est à Bamako. Le chauffeur me dit qu'il n'y en a plus. Parce que quand même on est pris dans un petit embouteillage où s'entremêlent allègrement voitures et motos chinoises (désolé Irini) qui n'ont pas de normes de pollutions et qui sont une plaie en Afrique. Et je dis aux gars: "Je voulais fermer parce que c'est pollué". Il me regarde avec les yeux de Villeret dans un de ces derniers films célèbres. Alors j'enchaîne, voyant bien qu'il y a un incompris entre nous. "Il y a beaucoup de pollution dehors" -"Désolé, me répond-il, c'est quoi pollution, je ne comprends pas ce mot". Ba Ba ba. Et hop une claque dans ta gueule toi qui travaille dans l'environnement et qui est incapable de toucher les gens les plus conernés par la pollution. Alors je lui explique par des mots simples, par des gestes, par tout ce que le langage comporte de codes. Et après 20 minutes d'explications (de sketch selon les 2 chercheuses derrière, aussi étonné que moi), il me demande si la po-lu-tion, c'est dangereux pour lui.....'
Je ne continue pas cette histoire, mais, quand même, ça fait réfléchir sur le moyen de toucher les gens qui n'ont pas spécialement accès aux livres ou aux revues avec ces problèmes là, et d'autres du coup.

Bon quelques photos avec les motos, les motos, les motos devant les stands, et la nappe de pollution qui, le soir venu, habille d'un blanc grisâtre cette belle cité de Bamako.





Ben oui, on voit pas à 5 mètres au bout d'un moment, et ils te parlent de poussières.... Bon évidemment, à la fni de cet article une petite vidéo bonus pour m'excuser de ce long long long délai.

--- Allez hop, quelques photos souvenirs ---

Chez un prof à dîner, alors on mange le Tô que l'on trempe dans la sauce, on a aussi du Fonio (la semoule sur la gauche...) Nous sommes dans sa salle en train de manger. Sa femme est dehors en train de préparer le dîner.



Voilà aussi la jeune Afrique, souriante et accueillante. Il fait bon vivre hors des villes, à à peine 1/2h de la capitale. Je ne peux qu'imaginer ce que j'aurais pu découvrir de vie dans les campagnes.

Nous sommes à 10 min. de Bamako. Les femmes vident leurs déchets entre les maisons. Juste auparavant, j'ai vu une jeune fille récupérer de l'eau dans un puits pour ramener chez elle. Une grosse différence entre la ville et la "campagne".



Un africain en pleine réflexion, après manger.

C'est la crise ? vraiment ? Pas pour tout le monde. Voici le bâtiment le plus impressionnant de Bamako, mais qu'est-il ? je vous le donne en mille émile : c'est la BCAO, la Banque Centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest. Non mais sans déconner...


De l'autre côté de la coline du pouvoir, toujours Bamako avec des petites cases. Hélas je n'ai pas eu le temps d'y aller, mais on m'a dit que c'était "assez" typique. Nous sommes tout de même toujours dans la capitale du pays....On notera au passage la petite différence de style en le bâtiment bancaire et ces maisons de Bamako.




Un grand bonjour de Bamako, où il y en a toujours un pour faire le con et amuser la galerie





Ah si ! on pourrait croire que je suis effectivement aller à la campagne.
Elles sont sympas ces 2 photos. Oui mais voilà, y a un truc.
Cf la photo ci-dessous : Bamako n'est pas loin :)



Et le groupe de travail au-dessus de Bamako après la visite d'un institut scientifique, juste derrière l'"Hôpital du Point G"


Je vais finir par une note d'optimisme avec les gens que j'ai pu rencontrer. Pour moi, ci-dessous se situe l'avenir de l'Afrique qui aura de beaux jours avec une nouvelle génération qui a foi en elle. Allez les gars, Ballah, Mahama, Moussa, Keto, on relève les manches et au boulot !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

slt fréro... content de voir ton blog mis a jour!!!! pas trop tôt quand ême comme si tu etais occupé...
en vacances toutes l'année au soleil... mdr.
Il est 10h20 je me suis couché à 4h matéo réveillé à 9h15 donc je suis debout depuis et marlene dort je suis naz. gros bisous et super ton compte renu du mali...

Math a dit…

Genial cet article... C'est fou comme toutes les villes d'Afrique de l'Ouest se ressemble !
Une très bonne année à toi !
Quand est-ce qu'on se fait un petit séjour africain ensemble ?? Mada bientôt ?

cathy a dit…

Waouhhhh...!!!Quel beau récit de ton passage au Mali , avec les photos en prime ..mais nous en avions eu la primeur entre deux avions.Un pays à découvrir mais c'est incroyable cette pollution sur Bamako !effectivement sur ce point là , çà vaut la Chine!
en tout cas çà nous change de notre bougerot , dodo et boulot!
Continue à nous faire voyager et rêver !!
Bonne année 2009 , remplie de joie , de bonheur et de santé , à toi et à tous tes amis qui suivent ce blog.

Anonyme a dit…

Salut voyageur des terres australes!

une fois de plus tu ne déroges à ta mission et nous transmets un récit hautement interressant.
Il me tarde que tu détailles le contenu de cette formation malienne car lors de ton escale panaméesque tu avais attisé ma curiosité!